Le site

Highland's Hill, bienvenue

L’exploitation Highlands Hill est installée depuis 2010 au lieu-dit Le Haut Moncel qui tire son nom du latin monticellus signifiant petit mont / colline (hill en anglais). Nous vous y accueillons sur une propriété de 10 hectares.
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Histoire du site

 Les premières traces matérielles d'occupation de ce petit mont qui culmine à près de 80 m d’altitude remontent à la protohistoire (2400 – 700 av. notre ère) comme en témoigne la découverte d'enclos au sud-ouest du site.

A l'époque moderne (XVe - XVIIIe s.), le site s'organise autour d’un logis construit selon les principes architecturaux du manoir et daté de la première moitié du XVIIe siècle. Celui-ci s'accompagne d'un puits et d'un fournil au sud.

Au début du XIXe siècle, tandis qu’une imposante étable prend place à l’ouest, une remise et un cellier sont accolés au logis principal côté nord. Deux fermes, l’une au nord l’autre à l’est, complètent le hameau et le site d'exploitation originel. Enfin se trouve à l’est le chemin du Moncel, un chemin creux mentionné sur le cadastre napoléonien qui a été préservé sur plus de la moitié de sa longueur d’alors.

La demeure devait être celle d'un marchand et notable de Bais ayant probablement bénéficié de l'âge d'or de la période de production du chanvre et du lin alimentant les tisserands et les négociants participant à la manufacture et au commerce de la toile entre Vitré, Noyal-sur-Vilaine, Rennes et Saint-Malo entre les XVIIe et XIXe siècles.

Le site s’inscrit dans le paysage de l’époque moderne relaté dans la correspondance de la marquise Mme de Sévigné (1626-1696) avec sa fille, Françoise-Marguerite de Sévigné comtesse de Grignan, lors de sa domiciliation chez son fils, Charles marquis de Sévigné, au Château des Rochers à Vitré.

Un patrimoine remarquable implanté dans un paysage agricole bucolique comme aimait à le décrire Anne de Tourville (1910-2004).  Née à Bais et femme de lettres française dont l'œuvre est tournée vers la mer et la vie paysanne (Prix Femina 1951 avec Jabadao), elle a passé son enfance au manoir de Carivan, en Morieux puis à la villa "Les Lauriers" à Saint-Servan. Elle et sa famille se réfugièrent au Haut Moncel pendant la seconde Guerre Mondiale. Vers 1966, elle s'installe à Dinard d'où elle ne repartira qu'à la fin des années 1990 pour retrouver son village natal et se retirer au Haut Moncel. Elle y vivra paisiblement jusqu'à sa mort en septembre 2004.  Inhumée dans le cimetière de Bais, on peut se recueillir sur sa tombe.

Sources : PATRIARCHE, SRA.
Bibliographie : Douard Ch., Kerhervé J., Manoirs, une histoire en Bretagne, éd. Locus Solus, 2021 ; Mignot Cl., Chatenet M. (dir.), Le manoir en Bretagne, 1380-1600, coll. Editions du Patrimoine, éd. Imprimerie Nationale, 1993 ; Toscer Ch., Rioult J-J. (dir.), Architecture rurale en Bretagne. 50 ans d’inventaire du patrimoine, éd. Lieux Dits, 2014 ; Inventaire général http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion ; Lagadec Y., Pointeau D., « La proto-industrie textile dans les campagnes des environs de Vitré (XVIe – XIXe siècles) : un modèle spécifique de production ? », in Mémoires de la Société d'Histoire et d'archéologie de Bretagne, éd. CERIO, 2006, p. 181-208 ; G. Leroux et A. Provost, Carte archéologique de la Gaule, l'Ille-et-Vilaine 35, éd. Académie des Inscriptions et Belles Lettres, 1990, p. 103-104, fig. 174 ; M-Ch. Biet (ss dir.), Balade en Bretagne Nord, sur les pas des écrivains, éd. Alexandrines, 2011, p. 86-95.

Le site à travers les cartes anciennes et les vues aériennes

La mention la plus ancienne connue du hameau du Haut Moncel apparaît sur la carte produite en 1756 par César-François Cassini alors Géographe du Roy.

L’implantation détaillée de l’occupation du site se retrouve ensuite sur le cadastre napoléonien de 1812.

Le site est également observable sur les cartes d’Etat Major de 1820-1860, des photos aériennes de 1950 et les vues satellites actuelles.

En 2020, des photos aérienne prises depuis un drone ont été réalisées par le photographe Jean-Louis Aubert pour le compte de la Région Bretagne dans le cadre du programme BreizhBocage.

Une documentation qui permet de suivre l’évolution du site et de son paysage environnant.

Sources : AD35 - Thot Internet / BNF Gallica

 Le site à travers les manuscrits

Notre enquête a commencé avec la découverte d'un linteau de fenêtre en pierre retrouvé en place dans un ancien logis présent sur le site. Il est gravé sur sa face avant de l'inscription suivante :
. 1655 . I V : PE : I : PER

qui pourrait se transcrire par "1655, Julien Pelu, Jacquette Perchard"

A la lecture des documents d'archives conservés aux Archives départementales d'Ille-et-Vilaine portant sur la commune de Bais et dont le dépouillement est actuellement en cours, on y trouve la trace d'un certain André Perchart (1625-1669), sieur du Moncel, fils de Julien Perchard (ca 1593) et petit fils de Nicolas Perchard (ca 1571).

Cet André Perchard (1625-1669) avait deux sœurs, Jeanne (décédée en 1694) et Jacquette (décédée en 1674). Cette dernière était l'épouse de Julien Pelu (décédé en 1677), ceux là même que l'on retrouve sur notre linteau de fenêtre gravé.

André Perchard (1625-1669), sieur du Moncel, et son épouse, Renée Gaultier (décédée en 1694), eurent huit enfants :
Jacquette (1642-1681), Jeanne (1646- ?), Marie (1648-1717), André et Julien (nés le 28 avril 1651), André (1652 - ?), André Perchard sieur du Moncel et marchand (1653-1685) et Étiennette (1658-1694).

André Perchard, sieur du Moncel et marchand (1653-1685), époux de Renée Gallier (-1655) eurent un fils, André Perchard, sir du Moncel (1678-1706).

Nous pouvons ainsi, à travers cinq générations de sieurs du Moncel, suivre l'occupation du site et de son manoir.

L'enquête se poursuit pour y apporter de nouveaux éléments sur la généalogie d'occupation du site à travers le dépouillement des anciens manuscrits tels que les recensements, les registres paroissiaux et ceux de l'état civil.

Sources : AD35 - Thot Internet
Merci à O. Drouaud, généalogiste, pour ses conseils et son aide précieuse.

 Le site depuis 2010

2011 : mise en œuvre d'un réseau d'évacuation des eaux pluviales et de drainage autour du bâti.

2012-2015 : Création paysagère avec une colline artificielle, des bosquets et un verger (plantation de près de 1000 plants d’arbres, arbustes et fruitiers) pour la restitution de la faune et de la flore ;

2014 : Enfouissement des lignes électriques en partenariat avec EDF ;

2016 : Enfouissement de la ligne téléphonique en partenariat avec France Telecom ;

2018 : Mise en ligne de notre site internet ;

2018-2021  : Construction d’un nouveau bâtiment d’exploitation (stabulation) et rénovation des dépendances existantes (étable et ancien fournil) destiné à l’élevage multi-espèces via un programme de développement rural Bretagne PCAEA soutenu par un fonds FEADER et la Région Bretagne en partenariat avec la Direction Départementale des Territoires et de la Mer d’Ille-et-Vilaine ;

2019 : Lancement de la vente à la ferme en circuit court, dégustation à la ferme, visite de l’exploitation ;

2019-2020 : Mise en œuvre du programme Breizh Bocage en partenariat avec le Syndicat du Bassin Versant de la Seiche et la Direction Départementale des Territoires et de la Mer d’Ille-et-Vilaine avec la création de 2,6 km de haies d’arbres et arbustes sur talus afin de lutter contre l’érosion des sols et restituer la faune et la flore ;

2024-2025 : Mise en œuvre d'un plan de gestion des haies bocagères - MAEC en partenariat avec l’Établissement Public Territorial de Bassin Eaux & Vilaine et le soutien de la Chambre d’Agriculture d'Ille-et-Vilaine ;

2025 : Travaux d’aménagements pour ouvrir le site au public.

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